Conduite et transport, auxilliaire ambulancier
Une carte routière est toujours utile. Elle permet d’avoir une vue d’ensemble des trajets. Le GPS donne avec précision sa position (longitude, latitude) et aide à circuler. Le smartphone complète avec ses cartes google et l’état du trafic en temps réel. Le choix d’un itinéraire est fonction de l’état du patient, du type de transport et des conditions de circulation comme les embouteillages, la météo, de la qualité de la route…
Principes
L’ambulancier doit établir avec sûreté et dans un minimum de temps le plan de son intervention.
La topographie est la technique qui consiste à noter sur une feuille de papier la représentation du relief et des routes, donc un ensemble de techniques ayant pour objet l’établissement et la représentation sur une surface plane d’une portion de surface courbe terrestre.
Pour être utilisable, la surface plane représentative doit être petite. C’est la carte.
Elle n’est pas un reflet exact de la topographie mais privilégie l’état des routes: nature, taille, altitude, danger, obstacles.
L’ambulancier doit être familier avec la lecture des cartes routières car il est important d’organiser le trajet de son transport en fonction d’éléments spécifiques à la profession.
En partant de la position d’attente de l’ambulance, du lieu de chargement puis du lieu d’accueil il doit établir le trajet d’intervention du lieu d’attente au lieu de chargement, puis le trajet de transport jusqu’au lieu d’accueil.
Pour établir ces itinéraires l’instrument de travail est la carte routière ou/et le GPS.
Il conviendra par conséquent :
–
de choisir la carte appropriée à la mission
– de déterminer sa position sur la carte
– de localiser le ou les points à atteindre
Les cartes
Caractéristiques
Sa lecture doit être rapide, fiable.
On doit apprécier facilement les distances, les grands axes routiers, les hôpitaux et le terrain.
Elle est la représentation à une échelle réduite des détails du terrain grâce à des conventions qui constituent l’échelle, la planimétrie et l’altimétrie.
Echelle
La carte est réduite par rapport à la réalité.
L’échelle est le rapport entre la mesure de la distance séparant 2 points sur la carte et la distance réelle entre ces 2 points sur le terrain.
C’est une fraction dont le numérateur est 1 et le dénominateur le nombre représentant la dimension réelle sur le terrain.
Ex. : 1/200 000, distances réduites 200 000 fois, ou inversement distance sur la carte représente une distance 200 000 fois supérieure sur le terrain.
1 cm sur la carte = 200 000 cm, soit 2 km sur le terrain.
L’échelle est d’autant plus grande que le dénominateur est plus petit.
Plus l’échelle augmente, plus la superficie du terrain représentée diminue.
Entre une carte au 1/50 000 et 1/200 000, la première a une meilleure définition, puisqu’un cm représente 500 m contre 2 km
1/10 000 1 cm sur la carte = 100 m
1/25 000 1 cm sur la carte = 250 m
1/50 000 1 cm sur la carte = 500 m
1/100 000 1 cm sur la carte = 1000 m
1/200 000 1 cm sur la carte = 2000 m
Altimètre
C’est la représentation sur une carte des altitudes.
Elle est représentée sur les cartes spécialisées par des courbes de niveaux.
Coordonnées géographiques
Pour désigner un point, il faut connaître :
La longitude “L”
est l’écart en degré par rapport à un axe allant du pôle nord au sud appelé méridien de référence (Angleterre).
La latitude : “l “
est l’écart en degré par rapport à l’équateur
Les coordonnées GPS donnent précisément ce point.
Ex.: L’hôpital Tenon à Paris est situé à longitude 2.401032 et latitude 48.86353
Direction
Il y a 4 directions: Nord, Sud, Ouest, Est
Le Nord magnétique est la direction de l’aiguille aimantée d’une boussole
Conseil
- Le GPS n’empêche pas d’utiliser des cartes routières !
Les différents modèles
Cartes topographiques
L’Institut Géographique National (I.G.N.) commercialise différentes cartes dont la classique carte d’état major.
Carte verte au 1/100 000
1cm = 1 Km
Elle est précise donc utile en zone rurale afin de rechercher une habitation isolée.
Le relief et les petits chemins sont bien définis. Les lignes à haute tension sont notées, c’est très utile pour les interférences avec les liaisons radio.
Carte orange au 1/50 000
1 cm= 500 m (héritière de la carte d’état major).
Elle couvre la totalité de la France en 1100 feuillets représentant une région de 20 Km sur 28 Km.
Carte bleue au 1/25 000
1 cm= 250 m.
Elle est encore plus précise.
Elle est utilisée pour décrire des zones touristiques
Carte départementale au 1.125 000
1 cm=1,25 Km.
Carte rouge au 1/250 000
1 cm = 2,5 Km.
C’est une carte régionale
Carte routière
C’est la classique carte routière jaune Michelin au 1/200 000 ou 1 cm correspond à 2 Km.
C’est la plus utile, sauf en zone très rurale.
En effet elle indique la nature de la route: autoroute, 4 voies, 3 voies, 2 voies, voie étroite, non carrossée, dangereuse.
Les distances entre 2 points sont notées.
L’emplacement des hôpitaux est indiqué.
Chaque région correspond à une carte. Un livre regroupe toute la France.
Des cartes plus spécialisées sont éditées par la même société: carte des autoroutes, des grandes routes avec distance et même temps du parcours.
Ce type de carte ne tient pas compte des reliefs représentés par des signes conventionnels notamment les positions relatives des accidents naturels (rivières, forêts, côtes) et artificiels (routes, voies ferrées, lignes haute tension).
La représentation des routes n’est pas à l’échelle, mais agrandie pour une meilleure lecture.
Les signes conventionnels sont rappelés sous forme de tableau en couverture de la plupart des cartes
La qualité des routes est claire : chaussées séparées, 2 voies larges, 2 voies, 4 voies, 3 voies, pentes (montées et descentes).
Les parcours difficiles et les pentes sont signalés.
Plan urbain
Il est très utile d’avoir à sa disposition le plan des agglomérations de sa région.
Ils sont regroupés sous forme de livres.
Ils précisent le nom des rues, réunies dans un index.
Les sens uniques sont notés.
Plans spécialisés
– Le plan de certaines cités urbaines très denses où les rues ne sont pas indiquées sur les plans urbains classiques. Ils sont obtenus auprès de la mairie ou de la caserne de pompiers.
– Les plans de secours de zone à haut risque: aéroports, usines.
Outils modernes
Les cartes sont maintenant utilisées en dépannage lorsque les connexions sans fils sont défaillantes.
GPS
ou Global Positioning System.
Il s’agit d’un mini-ordinateur qui capte les ondes émises par un minimum de 3 satellites.
Il donne ainsi la position exacte (latitude et longitude voire altitude).
Grâce à un CD de navigation, la banque de données permet de traduire cette position sur une carte affichée sur l’écran.
L’appareil peut calculer l’itinéraire en fonction d’options (rapidité, péage, le plus court).
Tout le long du trajet l’écran affichera la position et une charmante voix synthétique vous guidera « tourner à droite, tout droit ».
Encore faut-il que le CD soit à jour (sens interdit, nouvelles routes).
parmi les marques les plus connus : Garmin et Tom Tom.
L’usage de ces appareils ou l’équivalent sont ointerdit pour détecter les radars .
La carte a l’énorme avantage d’avoir une vue globale du trajet
▷Bien choisir son GPS (Les numériques)
Sur un écran numérique : smartphone, tablette, PC
Des applications à télécharger gratuitement (applestore, android : google play store …) ou sur leur site permettent d’afficher les cartes routières et même avec les embouteillages !
Le plus connu est google maps (ne pas oubliez de paramétrer l’option trafic à condition d’avoir une connexion 3/4 G ou Wifi).
Informations routières
Sur un autoradio, la station écoutée peut être interrompue par un message audio ou sur un écran.
Sur un ordinateur et maintenant sur téléphone portable, on peut accéder à de sites internet qui donnent en temps réel la circulation routière comme en région parisienne le site Sytadin: www.sytadin.fr
Choix d’un itinéraire
Principes
Le chef de bord décide de l’itinéraire, en fonction de l’état du malade. Ce chemin ne sera pas forcement le plus court, mais le moins traumatisant en choisissant une circulation fluide, une route en bon état et une bonne météo.
Il sera donc fonction de plusieurs facteurs parfois contradictoires nécessitant dans ce cas un arbitrage:
–
le plus rapide
–
non urgent
–
transfert secondaire
–
rapatriement sanitaire
–
retour à domicile
On doit connaitre la circulation interne, les parkings, l’admission, les consultations, les services des établissements sanitaires que l’on fréquente le plus souvent.
Facteurs intervenants
Circulation fluide
Il faut préférer un trajet plus long, mais sans carrefour, route large à plusieurs voies, sans travaux, parcours autoroutier, à défaut un parcours empruntant le plus possible des routes principales classées à grande circulation, reconnaissables à leur couleur rouge sur les cartes.
Ce n’est pas une raison pour augmenter la vitesse, un obstacle peut survenir brutalement obligeant à freiner rapidement.
Il faut donc rouler à vitesse constante et modérée, sans à coups.
Embouteillage
Il faudra la prévoir, quitte à organiser le transport par un itinéraire plus long et donc plus fluide.
Il dépendra donc de la date et heure de passage : heures de pointe, vacances, week-end.
Il faut éviter la traversée des agglomérations les jours de marchés, de foires ou de manifestations sportives.
Il faut s’informer avant le transport des conditions de circulation auprès des organismes officiels comme à Paris : Sytadin: www.sytadin.fr , viamichelin ou de l’application google maps.
L’heure du départ peut modifier les conditions de circulation.
En aucun cas l’ambulance ne doit utiliser ses avertisseurs sonores et lumineux ou utiliser la bande d’arrêt d’urgence pour un transport classique: sortie hôpital, rendez vous à un examen… et pire pour un retour à vide.
Des contrôles policiers, voir avec un inspecteur de la DDASS (qui connait les faux prétextes médicaux) sont régulièrement pratiqués.
En plus du procès verbal à titre privée du conducteur, l’agrément de la société sera suspendu.
La tolérance ne sera acceptée que pour un transport urgent dans le cadre de la permanence des soins par l’intermédiaire du centre 15 que vous pourrez justifier.
Relief
Il faut éviter les virages, la forte altitude chez l’insuffisant respiratoire et les variations de pente.
Il faudra être vigilant à la circulation en zone montagneuse: risque de verglas, roulis des virages et baisse du taux d’oxygène en haute altitude.
Météo
En hiver, les risques sont plus importants: neige, verglas, pluie, brouillard.
La réserve d’oxygène doit être suffisante pour couvrir un trajet plus long que prévu.
Economie
La consommation en carburant doit être la plus faible possible.
Le prix du péage est à prendre en compte.
Note
- Un ambulancier doit toujours être à l’heure d’un RDV mais sans être prioritaire
Résumé
Points clefs
- Connaitre la conversion d’un cm sur une carte en fonction de son échelle
- par ex. combien représente 1 cm sur un carte au 1/200 000 ?
- Emplacement des hôpitaux sur une carte routière Michelin
- Une carte routière est toujours indispensable
- Jamais d avertisseurs sonores et lumineux ou utiliser la bande d’arrêt d’urgence pour un transport classique
- sortie hôpital, rendez vous à un examen… et pire pour un retour à vide
Répertoire
- Recopier et définir les mots suivants :
- topographie, longitude, latitude
- gps
Compétences à acquérir
- Les règles de circulation et de sécurité routière sont respectées
Cours, exercices