Travail en entreprise d’ambulances
- Organisation du travail
- Activités
- Missions
- Interactions avec partenaires
- Secteurs d’activités
- Salaires
- Droit du travail
- Pathologies au travail
- Chomage
- Formation des stagiaires
- Points clefs
Le temps de travail doit respecter la loi, les conventions collectives et noter sur des documents contrôlables. L’activité principale est le transport de malades :admission, transfert, consultation, soins …pour le compte de l’assurance maladie. L’ambulancier fait partie d’un groupe car il ne travaille pas en solo. Il interagit avec de nombreux partenaires : dans l’entreprise, le 15, les services hospitaliers…Le droit du travail impose: contrat, convention collective. Comme tout métier, il y a des risques pouvant se traduire par un arrêt de travail (AT) voire une maladie professionnelle : accident, AES, dos.
Organisation du travail
Temps de travail
Il est indispensable de gérer les temps de travail du personnel de l’entreprise.
C’est un calcul complexe du fait de la spécificité de la profession.
Il faudra respecter les contraintes de législation du travail et notamment les conventions collectives.
– Accord-cadre du 4 mai 2000-Avenant n°1 du 30 Juin 2000
– Avenant n°3 du 16 Janvier 2008 -Décret n°2001-679 du 30 juillet 2001
– Décret n°2003-1242 du 22 décembre 2003, modifié par décret n°2006-408 du 6 Avril 2006
– Décret n°2009-32 du 9 janvier 2009-Art L.3122-1 à 5 du code du travail
L’avis du comité d’entreprise ou à défaut des délégués du personnel est indispensable, notamment si la répartition de la durée de travail se fait sur un nombre de jours inférieur à cinq.
Dans l’hypothèse où la répartition de la durée légale hebdomadaire de travail entraîne un repos d’une durée n’excédant pas deux jours, celui-ci doit être donné sans interruption.
Le repos peut débuter à une heure quelconque de la journée.
L’organisation par roulement ainsi que l’organisation du travail par relais est autorisée.
La durée du travail est attestée et contrôlée au moyen du document de contrôle appropriée (selon le cas, horaires de service, livret individuel de contrôle, feuille d’enregistrement).
Afin de tenir compte des périodes d’inaction (notamment au cours des services de permanence), de repos, repas, coupures et de la variation de l’intensité de leur activité, le temps de travail effectif des personnels ambulanciers roulants est décompté, sur la base du cumul hebdomadaire de leurs amplitudes journalières d’activité, prises en compte : (Services de permanence : pour 75 % de leurs durées).
La durée maximale hebdomadaire est de :
• 48 heures de TTE (droit français) et 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives, ce plafond s’apprécie donc sur la base de l’amplitude affectée des coefficients de pondération applicables à la situation de travail.
• 48 heures de travail en moyenne sur un trimestre (soit 13 semaines) et 60 heures d’amplitude sur une semaine isolée (droit européen).
En cas de contrôle de police ou de gendarmerie, on doit pouvoir présenter:
– feuille de route hebdomadaire individuelle de la durée de service du personnel roulant
– récapitulation mensuelle des durées de service hebdomadaire du personnel ambulancier roulant
▷ Savoir + :
- Fiche pratique (claire et précise,direction entreprise Pays de Loire, Ministère du travail)
- La convention collective (Legifrance, avenant n°3 accord-cadre du 16 Janvier 2008)
- Infractions à la loi
Garde
La loi institue une garde pour les transports sanitaires dite ” garde préfectorale “. Elle a pour but d’assurer une permanence obligatoire pendant les heures de fermeture des entreprises, c’est à dire la nuit, les dimanches et jours fériés. Cette permanence est obligatoire et est proportionnelle aux moyens de l’entreprise. Le tour de garde est établi par le Préfet (ARS), après concertation avec les représentants professionnels.
La liste de garde est ratifiée par le Préfet sous forme d’arrêté préfectoral. Quand l’entreprise est de garde, elle assure une réponse physique et permanente aux appels. Il doit tenir informer le CRRA (15 ou SAMU) sur les missions, essentiellement le début et la fin de la mission.
La permanence est tenue dans les locaux de l’entreprise ou à domicile de l’intéressé. Les heures d’intervention seront notées sur un registre.
Activités de l’ambulancier
Dans le cadre de l’Assurance Maladie
Il ne faut pas oublier que la majorité des transports sanitaires se font pour le compte de la sécurité sociale puisque le payeur, c’est elle.
Admission pour hospitalisation
Transport d’un patient du domicile ou du lieu de l’accident vers un établissement de soins en vue d’une hospitalisation de plus de 24 h.
Il s’agit d’un transport programmé ou d’urgence à la demande du malade, du médecin ou du centre 15.
Sortie après hospitalisation
Transport d’un patient d’un établissement de soins, après une hospitalisation de plus de 24 h vers son domicile.
Consultation
Transport d’un patient du domicile ou du lieu de l’accident vers un établissement de soins, sans admission puis éventuellement retour à domicile.
Transfert définitif
Transport d’un patient d’un établissement de soins après hospitalisation de plus de 24 h vers un autre établissement de soins en vue d’une hospitalisation de plus de 48 h.
Prise en charge à 100 % sous certaines conditions
Transfert pour soins ou transport interne
Transport d’un patient d’un établissement de soins, après une hospitalisation de plus de 24 h, vers un établissement de soins, en vue d’une hospitalisation de moins de 48 h, pour des soins ou examens, puis retour à l’établissement de soins initial.
Le transport est à la charge de cet établissement puisque le patient reste sous la responsabilité juridique et financière.
Patient dirigé
Transport d’un patient vers un établissement de soins dans lequel il ne sera pas admis faute de place ou de service compétent. Il sera dirigé vers un autre établissement en vue d’une admission de plus de 24 h.
Transport longue distance
Transport en charge d’une distance supérieure à 150 kms, possible pour l’admission pour hospitalisation, pour une sortie, une consultation ou un transfert définitif.
Il faut demander une entente préalable à l’Assurance Maladie.
Transport en série
C’est un ensemble d’au moins 4 transports (entendus en aller et retour) au titre d’un même traitement, au cours d’une période de 2 mois, vers un lieu distant de plus de 50 kms.
On parle de séances itératives lorsqu’il manque l’un des 3 critères du transport en série.
Il faut demander une entente préalable à l’Assurance Maladie.
Activités hors du cadre de l’Assurance Maladie
Réquisitions
Procédure
Le préfet, le Procureur de la République, le Maire et l’officier de police judiciaire (OPJ) peuvent réquisitionner un ETS par ordre écrit, rédigé le plus souvent à postériori (après).
Obligation
On doit répondre et le règlement se fera par l’autorité qui a réquisitionnée.
En cas de refus non justifié, il y a des sanctions pénales.
Circonstances
C’est la participation à un plan d’urgence (Rouge, ORSEC), le transport d’un malade mental pour une hospitalisation d’office ou le transport d’un détenu.
Feuille de réquisition
Elle comporte l’identité et la fonction de la personne qui réquisitionne, l’article de la Loi, la mission, la date et la signature.
Elle réquisitionne la société pour le transport et n’est donc pas nominative. Mais la société ne peut donc pas transmettre le transport à une autre société.
Contrats
Le contrat est passé avec une personne de droit privé ou de droit public (marché public), en vue d’exécuter un certain nombre de transports et /ou de prestations contre rémunération.
–
Contrat avec une personne de droit privé
Il est passé avec un particulier en vue d’un transport pour convenance personnelle ou avec une entreprise industrielle et commerciale pour les transports liés aux accidents de travail, ou une association sportive ou culturelle pour la surveillance de leurs manifestations, une société d’assistance pour assurer des prestations d’assistance (rapatriement).,
–
Contrat avec une personne de droit public
Il passe par un appel d’offre. On parle de marché public. Il comporte un cahier des charges détaillant les obligations de l’entreprise (base du futur contrat). Ces demandes sont publiées dans des journaux officiels ou des annonces légales.
Il y a soumission des entreprises intéressées avec obligation de mise en concurrence en proposant une offre tarifaire après étude de marché, sous pli cacheté avec une date limite de dépôt.
Une commission à une date fixée ouvre les prix. Souvent c’est l’entreprise dont le devis est le moins cher qui est pris.
Attention aux délais de paiement !
Quelques exemples de marché public:
– Centre hospitalier pour l’hospitalisation à domicile, les transferts provisoires (y compris les transferts internes à l’établissement).
ATTENTION le transport des dérivés du sang (transfusion) est soumis à règlement.
– Conseil général pour les transports d’enfants, d’handicapés
▷ Voir Bulletin Officiel des Marché Publics (BOAMP)
Activités annexes
L’ETS peut exercer des activités annexes n’ayant aucun lien avec le transport sanitaire en vue d’améliorer la rentabilité économique de l’entreprise.
Il doit alors respecter les réglementations spécifiques à chacune de ces activités. Citons:
Aide aux personnes dépendantes, Vente/location de matériel médical, Taxis…
Missions de l’ambulancier
Rôle
Il est chargé d’assurer, sur prescription médicale, le transport des malades, des blessés et des parturientes auprès des établissements de soins, de cure et de réadaptation, ou de raccompagner les bénéficiaires de soins à leur domicile, au moyen de véhicules spécialement adaptés :
– véhicules sanitaires légers (VSL), pour le transport assis
– ambulances, pour le transport allongé
La surveillance et la manutention de la personne transportée sont assurées par deux personnes à bord du véhicule.
L’une des deux doit posséder le Diplôme d’Etat d’Ambulancier (DEA) et l’autre l’attestation de formation d’auxiliaire ambulancier.
Au moment de la prise en charge, il aide le malade à s’installer dans l’ambulance et surveille son état durant le trajet.
L’ambulancier assure l’entretien courant du véhicule et du matériel : lavage extérieur et intérieur, désinfection, remplacement de la literie, vérification du matériel de premiers secours, surveillance mécanique de la voiture…
Il doit aussi remplir et tenir à jour les documents administratifs et le dossier de transport.
Qualités requises
Politesse, tact, discrétion, sang-froid, réactivité, bonne résistance physique et morale, patience, calme, esprit d’initiative.
Certains patients ont besoin de discuter, il faut donc avoir le sens du contact, savoir écouter et entendre les plaintes et les angoisses du patient afin de le rassurer.
L’ambulancier doit respecter les horaires pour l’admission, une consultation ou un examen complémentaire.
Il doit connaître les trajets, embouteillages et la signalisation interne de l’établissement pour se rendre directement au bon endroit.Les transmissions sont importantes entre l’ambulancier et l’équipe soignante que ce soit:
–
avant un transport secondaire -soignant-> ambulancier)
– ou lors de l’arrivée (ambulancier ->soignant)
L’ambulancier doit être disponible de jour comme de nuit et effectue des gardes les dimanches et jours fériés.
Les horaires sont très irréguliers et les semaines sont chargées (environ 50 heures par semaine). La vie privée est très bousculée. Les déplacements sont fréquents. Des contraintes non négligeables qui peuvent rebuter et qu’il faut connaître avant de vous lancer dans cette profession.
II est à la fois un conducteur expérimenté et un auxiliaire médical capable de dispenser des soins d’urgence. Les ambulanciers font partie intégrante de la chaîne des soins.
La profession d’ambulancier est donc un métier où le contact avec le malade et la passion de la conduite sont indissociables.
Responsabilité
L’ambulancier doit respecter la loi, les textes, les règles éthiques et déontologiques.
Si non sa responsabilité est engagée sur le plan morale, civile voire pénale.
◁ Revoir : Responsabilité (module 7)
Lieux d’intervention
– Domicile ou local de permanence pour l’écoute des appels
– Routes et voies publiques
– Tout lieu susceptible de recevoir des malades (hôpital, clinique, maison de retraite, de convalescence) ou d’être un lieu d’accident ou de malaise (domicile, lieu public, chantier, usine, école, lieu publique…)
Description d’activité
Elle est clairement définie par la convention collective et son accord cadre
En résumé l’activité consiste à :
–
Ecouter la demande
– Recueillir le bon de transport et le dossier du malade
– Prendre connaissance des consignes particulières de transport auprès des médecins et infirmières
– Participer au brancardage, installer le malade
– Effectuer le transport en adaptant sa conduite aux circonstances
– Choisir l’itinéraire permettant de réaliser le transport rapidement
– Surveiller, pendant le transport, la conscience, le pouls, la respiration, la position et le cas échéant la perfusion.
– Percevoir les recettes ou remplir les bordereaux de prise en charge
– Assister le client dans ses démarches administratives (admission…)
– Rendre le dossier médical en fin de mission
– Désinfecter et veiller à l’approvisionnement du matériel embarqué
– Assurer l’entretien courant du véhicule (nettoyage, désinfection, niveaux, pression des pneus)
– Effectuer les démarches réglementaires concernant l’agrément et l’entretien du véhicule, tenir à jour le carnet de bord du véhicule.
Interactions avec partenaires
L’ambulancier ne travaille pas seul. Il fait partie d’un groupe.
Il est en relation avec sa hiérarchie, ses collègues de travail, le patient et sa famille, le personnel soignant…
Dans un groupe, il a des règles à respecter: loi, règlement,déontologie…
La science des relations humaines est la sociologie (Revoir page sociologie, module 5)
Il faut savoir communiquer. (Revoir page relation, module 5).
Il faut savoir s’exprimer (Revoir l’expression, module 5)
Les relations de travail sont permanentes avec ses collègues et les soignants.
Hiérarchie
Le plus souvent, il y a un chef qui est élu, spontanément ou naturellement.
Sa fonction est variable: autorité, leader, ou représentant du groupe.
Il existe des sous chefs d’où dans nos sociétés la notion de hiérarchie souvent dite pyramidale car au sommet il y a un seul chef comme le patron au travail, puis des chefs de service jusqu’en bas de l’échelle où la base de la pyramide est large.
Règles
Il faut savoir ce que fait le groupe, ce qui est autorisé, ce qui est interdit.
Ce sont des règles transmises de génération en génération.
Par ex.:
– pour les religions avec un écrit de référence: bible, coran, talmud…
– pour la nationalité il y a des lois.
– pour le travail il y a des règlements intérieurs.
Ces règles sont un consensus en principe démocratique du groupe avec des représentants (députés) ou pour le travail, syndicats, conseil de service…
Equilibre
Si le groupe vit en harmonie, il n’y a pas de problèmes mais cet équilibre est parfois rompue : coup d’état, émeutes au niveau collectif, grèves pour le travail ou au niveau du cercle de famille: divorce, crime, vol…
Communication
Le groupe communique avec d’autres groupes.
Dans votre profession la communication se fait en chaîne. Le centre 15 vous confie un transport, vous passez un bilan, à l’arrivée vous communiquez avec les urgences…
Le chef fait des notes de service qui sont transmises en étoile à l’ensemble du groupe de travail.
Appartenance
Un groupe uni partage ses réactions, ses émotions.
On parle de sentiment collectif.
Nous sommes en phase avec nos collègues si l’un d’entre nous à un problème.
On réagit tous ensemble avec la même attitude.
Ca peut se traduire par un arrêt de travail momentané pour marquer notre solidarité.
Travail dans l’entreprise
Les entreprises de transports sanitaires sont de taille variable: de la petite société à la grande entreprise avec même des sous filiales.
Dans ce dernier cas, l’organisation hiérarchique est souvent pyramidale avec un chef d’entreprise et des sous chefs .
L’entreprise est organisée en section administrative, commerciale et de production.
◁ Révisions : Organisation de l’entreprise (page précédente)
Travail avec le SAMU et le Centre 15
Dans le cadre de la garde préfectorale, après régulation médicale (c’est à dire validation d’un transport sans détresse majeure), le transport peut être confié à une ambulance privée à condition que les délais soient raisonnables.
Pour un transport 15, il est tenu de rendre compte à toutes les étapes de son transport ainsi qu’un bilan.
Travail avec l’hôpital
L’ambulancier dépose ou prend en charge les patients. Il doit procéder aux transmissions avec l’équipe soignante mais n’a pas à se substituer aux équipes (insuffisantes) notamment au brancardage interne…L’aide aux formalités d’admission n’est pas obligatoire mais “un geste commercial”.
◁ Révisions :Connaître les professionnels de la santé
Secteur d’activité
Il est salarié d’une entreprise d’ambulances, d’un hôpital public ou privé, d’une clinique ou peut être artisan.
L’ambulancier est un para médical du secteur médico-technique. Mais en secteur public il peut hélas, encore dépendre du service administratif garage et non pas d’un service médical avec un cadre de santé.
Secteur privé
Cette profession s’exerce essentiellement dans le secteur privé au sein d’une entreprise de transport sanitair.
Elle relève de la convention nationale des transports routiers et activités auxiliaires et des dispositions du code du travail.
Secteur public
Les conducteurs ambulanciers sont recrutés sur concours (interne ou externe), sur titre ou sur épreuve. La titularisation conférera à l’ambulancier sa qualité d’agent de la fonction publique hospitalière (FPH).
4 conditions sont à remplir pour exercer la profession dans la fonction publique :
– être français,
– être titulaire du diplôme d’Etat d’ambulancier,
– avoir un casier judiciaire sans mention incompatible avec la fonction,
– être en condition physique satisfaisante pour l’exercice de la fonction (certificat médical).
Il sera affecté au service de transport d’un établissement hospitalier et dépendra d’un cadre de santé ou parfois encore le garage est rattaché à un service technique non médical.
Il peut postuler à un poste d’ambulancier dans un SMUR. (pas de diplôme supplémentaire pour l’instant). Avec le DEA et le diplôme d’aide soignant le DRH peut l’employer dans un poste mixte comme urgence+SMUR.
Salaires
Le salaire d’un ambulancier, titulaire du DEA, varie d’environ 1 200 euros, en début de carrière, à 2 500 euros en fin de carrière. Il peut être différent d’une entreprise à l’autre (à ancienneté identique).
Dans la fonction publique, les ambulanciers appartiennent à la catégorie C et leur corps se décompose en 3 grades :
– conducteur ambulancier de 2° catégorie rémunéré à l’échelle 4 comptant 11 échelons, indice majoré 283 à 368.Peuvent être promus en 1″ catégorie, les conducteurs ambulanciers de 2° catégorie ayant atteint au moins le 5′ échelon de leur grade et comptant au moins 6 ans de services effectifs dans leur grade ;
– conducteur ambulancier de 1ère catégorie rémunéré à l’échelle 5 comptant 11 échelons, indice majoré 285 à 392.
– conducteur ambulancier hors catégorie rémunéré à l’échelle 6 comptant 7 échelons, indice majoré 324 à 416 + 1 échelon spécial indice majoré 430.
Peuvent être promus en hors catégorie, les conducteurs ambulanciers de 1’° catégorie ayant atteint au moins 2 ans d’ancienneté dans le 6° échelon de leur grade et comptant au moins 5 ans de services effectifs dans leur grade ;
Ils perçoivent l’indemnité de sujétion spéciale, la prime de service, des indemnités horaires pour travaux supplémentaires, primes et indemnités liées aux conditions de travail.
En fonction de leur mission, leur salaire mensuel est majoré de 20 points pour les conducteurs ambulanciers affectés, à titre permanent, à la conduite des véhicules d’intervention des unités mobiles hospitalières agissant dans le cadre d’un service d’aide médicale urgente ou d’un service mobile d’urgence et de réanimation.
Un ambulancier salarié du public perçoit donc une rémunération allant d’environ 1 285 euros bruts en début de carrière à 1 886 euros bruts en fin de carrière sans compter les primes spécifiques.
Evolution de carrière
Les ambulanciers peuvent devenir aide-soignant s’ils le souhaitent. Ils sont alors exemptés de passer le concours d’entrée en école d’aide-soignant. Leur formation les dispense de suivre les unités de formation 2, 4, 5 et 7. Ils devront suivre seulement les unités 1, 3, 6 et 8 ; soit 9 semaines d’enseignement théorique et 6 stages de 4 semaines chacun, soit une formation totale de 33 semaines.
Ils peuvent aussi tenter la voie de la validation des acquis et de l’expérience (VAE).
Droit du travail
Textes réglementaires ou conventionnels
Code du travail
Il organise les rapports individuels et collectifs entre employeurs et salariés
Conventions collectives
– Accords négociés entre syndicats de salariés et organisations patronales par secteurs ou branches d’activité
– Permet d’adapter les règles aux spécificités de secteurs et branches
L’ambulancier dépend de la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires de transports et du Ministère des transports en matière de droit du travail.
Règlement intérieur
Il donne le “mode d’emploi” de la société et s’adapte aux particularités locales.
Contrats de travail
Il est obligatoire et écrit. C’est le guide des règles de travail entre le salarié et l’employeur.
Feuille de route hebdomadaire
Ce document est obligatoire.
Il s’agit d’une feuille où sont notés sur une période d’une semaine par ex, les horaires de prise et de fin de service, les temps de repos, la durée de l’amplitude, le descriptif des taches et les observations éventuelles.
Il est clairement identifié l’entreprise, le salarié et l’emploi occupé .
Elle est signée conjointement par l’employeur ou le chef de service et le salarié.
L’ambulancier doit remplir avec exactitude, quotidiennement les horaires demandés.
Accord cadre
C’est un accord entre la profession (les syndicats) et l’autorité publique (Ministère)
Accord cadre de Mai 2000
Nomenclature des tâches spécifiques aux personnels des entreprises de transport sanitaire
L’ambulancier effectue le transport de malades, blessés ou parturientes avec des véhicules sanitaires conformément aux dispositions réglementaires et/ou assure la surveillance de la personne pendant le transport.
L’emploi comporte des opérations telles que la conduite des véhicules sanitaires, le relevage, brancardage, le portage, l’assistance et la mise en condition des patients, l’accompagnement de personne(s) à mobilité réduite, la facturation et l’encaissement et/ou l’établissement des dossiers administratifs dans le cadre de la subrogation qui par ailleurs, peut comporter l’établissement des formalités administratives hospitalières nécessaires à l’établissement de factures et/ou le remboursement du transport.
Le maintien en ordre de marche et l’entretien du matériel de la cellule sanitaire, dont la literie, au moyen des produits et matériels adéquats fournis par l’entreprise.
Les nettoyages intérieur et extérieur ainsi que la désinfection du véhicule et du matériel
La vérification et le maintien en ordre de fonctionnement des moyens de communication mis à sa disposition
La vérification de la présence dans le véhicule, des documents et équipement réglementaires et/ou spécifiques
La vérification du bon état de marche du véhicule et du matériel nécessaire en signalant au responsable les anomalies constatées, les dépannages courants de ces matériels
La rédaction de la feuille de route
L’entretien courant des véhicules (la vérification et la pression des pneus et les différents niveaux des véhicules, le contrôle des graissages et des vidanges afin qu’ils soient fait en temps utiles, les dépannages courants comme tels que le changement des fusibles ou des ampoules.
D’autre part, en fonction des nécessités du service et en liaison avec le secrétariat, la régulation ou le chef d’entreprise, la prise ou la réception des appels téléphoniques pour enregistrer les demandes de transport afin de les satisfaire
Dans le cadre de ses missions, l’ambulancier doit signaler par écrit à l’employeur ou au régulateur, ou tout responsable désigné par l’employeur toute anomalie ou incident constaté sur le véhicule ou les matériels, ainsi que toute difficulté rencontrée avec la personne transportée, sa famille ou le personnel des établissements de soins
Il doit avoir un comportement adapté aux besoins de la clientèle dans le respect des conditions d’exercice normal du métier, des règles de déontologie de la profession. Il doit en toute circonstance prendre toute mesure pour assurer la sécurité des personnes transportées et la bonne exécution de la mission: les opérations (missions) exécutées dans le cadre de l’emploi doivent faire l’objet d’un compte rendu, tout particulièrement en cas de difficultés ou incidents rencontrés au cours de l’exécution des missions.
Lorsque l’ambulancier fait partie d’une équipe médicale, il exécute toutes les tâches qui lui sont demandées par les membres de l’équipe médicale et doit se conformer à ses directives sans; toutefois accomplir d’actes médicaux qui sont du seul ressort de l’infirmier(e) ou du médecinL’emploi d’ambulancier nécessite la possession du permis de conduire conformément aux dispositions réglementaires.
Dans le cadre de ses fonctions, l’ambulancier peut être amené, à titre accessoire et non habituel à effectuer d’autres opérations que celles du transport sanitaire telles que les transports d’enfants, les missions d’assistance ou d’assurance, les missions de patrouilleurs ou à la mise à disposition pour des manifestations sportives ou culturelles
Les personnels ambulanciers peuvent, par ailleurs, être amenés à effectuer, à titre habituel, une ou plusieurs des tâches énumérées dans la nomenclature des tâches ci-dessous, sous réserve que leur contrat de travail, ou un avenant à celui-ci, le prévoit et qu’ils remplissent les conditions indispensables à l’exercice de ces dernières (possession de titres ou diplômes ou suivi des formations requises notamment).
Nomenclature des tâches liées aux activités annexes des entreprises
– coordonner l’ensemble des mouvements des véhicules et des personnels en fonction de l’organisation du planning et des impératifs de l’exploitation (services à la demande, anomalies)
– apporter toute information ou précision nécessaire à la compréhension et à la bonne exécution des missions
– assurer la liaison permanente avec les équipages en concertation avec le chef de bord
– assurer la liaison permanente avec la clientèle et informer la hiérarchie des éventuelles difficultés rencontrées au cours des prestations
– optimiser les trajets et itinéraires des véhicules
– centraliser et transmettre les éléments de facturation (dont en particulier, factures et/ou annexes, prescriptions médicales “bons d’économats”
– conduite de tous véhicules non sanitaires de moins de 10 places
– matériel médical: transport, livraison, installation et entretien
– taxi: titulaire du certificat de capacité de taxi
– funéraire: tâches d’exécution (transport de corps, porteurs)
– mécanique: réparation automobile
Organisations de la profession
Ce sont des organisations qui s’occupent des droits des travailleurs.
L’adhésion à un syndicat n’est pas obligatoire en France. On doit payer une cotisation annuelle.
Il y a des grandes centrales syndicales avec des sous section (C.G.T., F.O., C.F.D.T.)
Pour la profession, il existe des syndicats plus axés sur la profession d’ambulancier. Ce sont :
- FNTS (Fédération nationale des transporteurs sanitaires )
- CSNSA (Chambre syndicale nationale des services d’ambulance)
- FNAP (Fédération nationale des ambulanciers privés)
- FNAA (Fédération nationale des artisans ambulanciers)
Pathologies au travail
Risques physiques
– Variations climatiques
–
Risques sensoriels : Bruit, Odeurs, Contraintes visuels de conduite (Brouillard, Nuit)
–
Risques bio-mécaniques: Manutention de charges, contraintes posturales : position assise prolongée
– Risques infectieux :
Contamination microbienne
– Risques cancérogènes : Hépatite B pouvant être à l’origine d’un cancer du foie.
–
Risques chimiques : Pollution atmosphérique, gaz d’échappement, produits de lavage et de désinfection, produits d’entretien du véhicule
–
Risques mentaux : Agressivité clientèle, situations difficiles, burn out
–
Risques organisationnels : Travail de nuit, les week-ends, amplitudes horaires importantes, temps de repos irrégulier, travail en équipe de 2
Accident du travail (A.T.)
Le travail d’ambulancier comporte des risques classiques (chute…accident de la voie publique…) et des risques spécifiques comme:
- Accident d’exposition au sang (A.E.S.) (Module 3)
- Douleurs du dos comme les lombalgies et la sciatique (Module 4)
- Agression par le malade (Module 5)
Le mieux, est la prévention.
◁ Revoir Manipulation (module 4)
Réalité de l’accident du travail
Il est facile pour l’accident survenu d’une manière brutale et avec témoins.
Pour le dos, les hernies…la relation entre l’accident et une maladie antérieure n’est pas évidente. Tout est alors une affaire d’experts médicaux.
Il en est de même pour le stress, la dépression, l’harcèlement, les maladies infectieuses…
L’accident de trajet est aussi un accident de travail, à condition qu’il survienne pendant le trajet aller ou retour de sa résidence au lieu de travail, trajet le plus court et sans interruption.
▷ Voir
Démarches administratives
La personne doit informer son employeur dans un délai inférieur à 24 h.
La présence de témoins facilite les démarches. Il précise les circonstances et le lieu de l’accident.
L’employeur remet à la victime une feuille d’accident de travail et averti la caisse d’assurance maladie.
Un certificat médical initial (C.M.I) indiquera les lésions et surtout la durée de l’incapacité de travail ou ITT. (Le formulaire )
L’arrêt de travail est transmis à l’employeur.
L’ambulancier ne sera plus payé par son entreprise ( sauf service public ou autre grande entreprise). Il recevra à la place des indemnités journalières par la SS.
Dépôt de plainte
En cas d’agression physique ou verbale, l’ambulancier peut personnellement déposer plainte au commissariat. L’officier de police judiciaire est tenu d’enregistrer la plainte et de rédiger un procès verbal. (possibilité de prédépot en ligne )
En cas d’incapacité de travail, un certificat médical est établi ( de préférence fait par un médecin légiste, il y a dans de nombreux hôpitaux des urgences judiciaires).
Il précise la durée de l’incapacité totale de travail ou I.T.T.
La durée de cet ITT est fondamentale car selon la durée si une procédure judiciaire est engagée, elle n’est pas la même avant ou après 8j d’ITT.
Stress
Le stress est naturel . Il est utile dans les situations difficiles,afin de maintenir l’attention, d’être dans l’action. C’est une certaine tension.
Mais il consomme beaucoup d’énergie et donne une “bouffée d’adrénaline” se manifestant par une accélération du pouls (tachycardie), des sueurs , de la chaleur.
Ces signes peuvent, chez certaines personnes, devenir exagérer: tremblements, bégaiement…ou le sujet ne maîtrise plus la situation : paralysie, agitation ou sidération, angoisse , fuites ou comportement automatique anormal.
On parle alors de stress “dépassé”.
Il faut donc apprendre à gérer son stress.
Chez d’autres personnes cette sensation de bien-être dans l’action est une véritable plaisir qu’ils essayent de reproduire en provoquant des situations angoissantes (être de garde,pompier volontaire…) ou plus grave utiliser des drogues qui reproduisent cet effet.
Le stress consomme de l’énergie et il faut récupérer après, sinon la personne fatigue.
Des mauvaises conditions de travail sont à l’origine de stress puis d’épuisement.
Les signes avant coureurs sont l’insomnie, l’irritabilité pour un rien.
Il faut en parler à un ami, à un médecin, au médecin du travail.
Il faut prendre du recul en ayant des activités privées, du sport. Celui ci ne donne pas la même fatigue.
Anxiété
C’est une émotion d’insécurité que l’on ressent pour de vrais raisons ou bien sans origine.
Ce sentiment est désagréable, avec une peur indéfinissable.
Elle est souvent incontrôlable.
Angoisse
C’est le stade suivant de l’anxiété car des signes apparaissen. et sont surtout incontrôlables.
Elle se traduit par une sensation de mal aise avec boule à la gorge, palpitations, tremblements, oppression, sueurs, mains moites.
Contrairement à la peur, la cause est souvent inconnue ou apparaît lorsqu’on est à nouveau dans une situation qui rappelle une scène antérieure.
Puisqu’il y n’y a pas de cause directe, l’imaginaire est important et peut majorer la situation.
On va vite s’épuiser à essayer de lutter contre ce conflit qui nous échappe.
La psychanalyse fait partie des traitements.
Sidération ou apathie
On est figé, “absent”. On ne répond pas à vos questions.
Cas particulier : Syndrome de stress post traumatique
Après un événement personnel : accident ou témoin d’un drame, secondairement risque d’apparaître des “flashbacks”, c’est à dire des visions de la scène, puis des cauchemars , de l’insomnie. Cet état va s’effacer peu à peu ou persister. Surtout une nouvelle situation similaire ou plus faible peut entraîner une rechute.En général, notre caractère fait face mais souvent ne suffit pas. Il faut en parler avec l’équipe et si possible demander à un psychologue de vous aider. (Demandez au SAMU ou aux urgences). Il ne faut pas attendre.
“Burn out”
Une intervention ou la répétition de situations désagréables peuvent retentir gravement et durablement sur l’état psychologique de l’ambulancier.
Celui-ci (à défaut son entourage) doit pouvoir reconnaître les signes d’alerte.
La meilleure prévention est le travail en équipe dans une bonne entente ainsi que le dialogue.
Les erreurs médicales ou de conduite sont plus fréquentes lors d’une fatigue, d’un stress, d’une urgence.
Il faut aussi avoir à sa disposition des procédures écrites des gestes à faire lors d’une situation difficile.
Les compagnies aériennes et les pilotes sont très vigilants et ont depuis longtemps analysés les risques et les démarches notamment en faisant une “check list” au départ.
Le burning out ou en Français syndrome d’épuisement professionnel s’installe lorsque la fatigue au travail devient excessive.
Circonstances
Elles sont nombreuses et le plus souvent plusieurs circonstances s’additionnent.
Si elles se répètent souvent , on risque même de ne plus faire attention.
– manque de repos
– absence de récupération
– trop de gardes
– situations à stress (accidentés, mort…)
– harcèlements quotidiens (collègues, patron)
– menace de licenciement, de faillite, fisc…
Les signes
Elle évolue en 4 phases (comme celle de l’annonce d’un cancer)
– 1. Phase d’enthousiasme idéaliste : Surinvestissement manque de réalisme
– 2. Phase de stagnation: Revendications personnelles en première place. Apathie désabusée
– 3. Phase de frustration : Troubles comportementaux
– 4.Signes évidents :
Indifférence, insatisfaction, algies, insomnie, fatigue
passage à l’addiction (Drogue, Alccolisme)
des explosions émotionnelles colère, crise de larmes,
irritabilité à la moindre émotion
incapacité d’exprimer ses sentiments
une froideur, un hyper contrôle qui sont des réactions défensives et protectrices inconscientes.
une déshumanisation de la relation à l’autre avec sécheresse relationnelle avec le patient et son coéquipier.
Le professionnel se rigidifie, émet des résistances excessives aux changements et prend des attitudes négatives ou pessimistes.
Malgré les efforts énormes qui sont fournis,il a le sentiment d’être inefficace et impuissant face aux responsabilités et à la charge de travail.
Il a le sentiment de ne plus savoir aider les autres, se sent frustré dans son travail et craint même de perdre de sa qualité professionnelle, ce qui s’accompagne d’un doute de soi et d’un sentiment d’échec dévalorisant.
Cela se traduit par une présence sur le lieu de travail au delà de ces heures officielles ou au contraire une fuite du lieu anxiogène donc par l’absentéisme.
Il se démotive de plus en plus.
En plus l’ambulancier manifeste une fatigue, des maux de tête, troubles digestifs, insomnie…
Il n’est pas rare qu’il se mette à boire ou à prendre des somnifères voire de la drogue.
Son comportement alimentaire change avec boulimie (mange trop sans plaisir).
ATTENTION, le burn out est contagieux !
Comment résister ? ( Esprit sain dans un corps sain )
– vie hygiénique
– alimentation équilibrée
– heures de sommeil