Urgences vitales, afgsu
Prendre en charge efficacement une urgence vitale, demande l’utilisation de matériel.
Chariot d’urgence
Pour obtenir au plus vite le matériel indispensable aux gestes de survie, le mieux est de le rassembler dans un chariot d’urgence, voire une valise de premier secours (sac à dos pour les lieux publics).
Principe
Le concept repose sur :
- accessible à tous 24 h sur 24
- minimum de matériel : que l’indispensable (ce n’est pas la pharmacie du service !)
- uniforme dans l’établissement afin de faciliter son emploi
- en nombre suffisant sans excès (gestion difficile et coût)
Composition
- défibrillateur (voire couplée à un scope dit “monitoring”)
- plan dur pour MCE
- protection contre les accidents d’exposition au sang
- gants, collecteur d’aiguilles, solution hydroalcoolique, lunette de protection
- matériel de réanimation respiratoire
- insufflateur de premier secours
- bouteille d’oxygène monobloc
- canules oro-pharyngées
- aspirateur de mucosités
- matériel pour accès veineux périphérique et central
- médicaments d’urgence limités au strict nécessaire : adrénaline…
Description du matériel
Mains
Et oui, même sans matériel, les mains peuvent être utiles !
- mise en pls
- subluxation de la machoire
- ablation de corps étranger
- immobilisation
- compression d’une hémorragie
- MCE…
Matériel de réanimation respiratoire
Bouteille d’oxygène
La bouteille” Présence”blanche d’oxygène comprimé est facilement transportable et adossée au chariot d’urgence ou avec poignées
C’est une bouteille légère intégrant manomètre et débilitre faisant corps avec la bouteille.
Le détendeur transforme un gaz comprimé (de 2 à 200 fois ou 200 bars)en un gaz à la pression athmosphérique.
Le manomètre mesure la pression de la bouteille et le débilitre la quantité d’oxygène a délivré en l/mn.
▷ Voir fiche technique
▷ Savoir + : Oxygénothérapie (Niveau DEAmbulancier et +)
Indications
Donner de l’oxygène à une personne en détresse ne peut être que bénéfique.
En dehors de l’urgence vitale, la prescription est médicale.
Contenance et autonomie
Pour connaître la durée de l’autonomie de l’ambulance, il suffit de diviser le nombre de litres disponibles par le débit utilisé.
Par ex : Bouteille pleine de 2,5 l à 200 bars contient :Pression 200 bars x volume 2,5 l = 500 l
Pour un débit 10 l/min -> 500 l/ 10 = autonomie de 50 min
Consignes de sécurité
- Protéger les bouteilles des risques de choc et de chute
- Conserver les bouteilles dans des endroits bien aérés
- Protéger les bouteilles contre des températures > à 50°C
- Interdiction absolue de fumer ou d’approcher une flamme
- Stocker les bouteilles à l’écart des produits combustibles et des produits gras
- Ouvrir lentement la bouteille
Mode d’administration
En urgence uniquement par masque
- Si le malade respire, inhalation avec un masque à un débit de 9 l/mn
- Si le malade ne respire pas, insufflation avec un respirateur de premier secours de type Ambu.
Il s’agit d’une nouvelle génération de bouteille légère de couleur blanche (La norme pour l’oxygène)
Plusieurs sociétés distribuent ce type de matériel dont Air liquide.
C’est maintenant le modèle de référence à utiliser.
Son prix est plus élevé que la bouteille classique.
Ses bouteilles sont en location et restent la propriété du distributeur (statut de pharmacien).
Les avantages sont nombreux :
- peu d’accidents
- sécurité d’utilisation
- rapidité de mise en œuvre
- légèreté
La bouteille est en matière composite légère, équipée d’une poignée de transport et à l’intérieur du chapeau, on trouve
–
un détendeur-manomètre
–
un débitlitre intégré.
– une sortie pour tuyau d’oxygène
– une sortie pour respirateur
Le débilitre affiche le débit prescrit en litre/mn
Le manomètre affiche la pression du gaz
Au dessus, il y a un robinet d’ouverture.
Cette bouteille permet de brancher soit
–
un tuyau d’oxygène
–
ou bien de brancher un respirateur grâce à sa prise femelle normalisée à 3 crans.
Sur la bouteille, il y a une étiquette
–
identifiant le fournisseur,
–
la notice d’emploi
–
le numéro du lot
– la
date limite d’utilisation et les mesures à respecter.
Il existe des bouteilles de :
- 2 litres , contenu = 400 litres (sous 200 bars 2 L*200= 400 L)
- 5 litres , contenu = 1000 litres (sous 200 bars 5 L*200= 1000 L ou 1 m3)
- 15 litres , contenu = 3000 litres (sous 200 bars 15 L*200= 3000 L ou 3 m3)
En résumé:
Le détenteur-débitmètre intégré est composé :
1. D’un manomètre haute pression, avec des plages colorées, qui indique la pression régnant à l’intérieur de la bouteille ;
2. D’une sécurité active, sous forme d’un volet, empêchant tout branchement intempestif sur la bouteille lorsque celle-ci est en position fermée ;
3. D’un raccord de sortie (olive), qui permet de brancher un tuyau afin d’alimenter un masque à inhalation ou un ballon-réserve en oxygène d’un insufflateur ;
4. D’une prise normalisée à 3 crans afin d’alimenter un respirateur ou un réseau de distribution d’oxygène interne au véhicule de secours ;
5. D’un robinet d’ouverture de la bouteille ;
6. D’un robinet permettant de régler le débit d’utilisation, par pallier sur une plage de 0 à 15 l/min ;
7. D’une soupape de sécurité tarée à 200 bars ;
8. D’un raccord de remplissage spécifique, pour le conditionnement chez le fournisseur.
Détendeur
Pour être administré à une victime, l’oxygène comprimé dans une bouteille doit être détendu et ramené à la pression atmosphérique ambiante à l’aide d’un dispositif fixé sur la bouteille appelé détendeur. En effet la pression est très élevée à l’intérieur de la bouteille, jusqu’à 200 fois la pression de l’air ambiant.
200 fois ou 200 Bars (bar comme “barométrique”, baro = pression, baromètre…)
Elle est réduite grâce à un détendeur.
En son absence, l’ouverture de la bouteille laisserait échapper bruyamment l’O2.
La pression à la sortie est de 3 bars (soit 3 fois la pression atmosphérique) au niveau de la prise rapide 3 ergots pour respirateur (ce qui permet d’avoir une pression pour faire fonctionner le ventilateur).
Pour la sortie du tuyau à oxygène, la pression est celle de l’air extérieur ou “athmosphère” (pression athmosphèrique de 1 bar).
Il ne faut pas graisser ou siliconer le pas de vis qui relie le détendeur à la bouteille.
Le détendeur est serré à la main et non pas avec une pince.
La détente du gaz n’est pas sans danger. L’utilisation d’une bouteille “présence” écarte le risque du détendeur.
Manomètre
C’est un dispositif qui mesure la pression de la bouteille.
Il est souvent couplé au détendeur : C’est alors un mano-détendeur.
La pression se mesure en bars (le multiple de la pression athmosphérique)
Débilitre ou Débimètre
Il mesure le débit d’O2 en litres/mn. La quantité de gaz est délivrée et réglée grâce à un robinet.
– Débimètre à aiguille
Le débit est lu sur un écran. La mesure est peu précise, surtout aux faibles volumes (1 litre/ mn) car il y a inertie.
– Débimètre à bille ou rotamètre
Il est plus précis mais s’utilise uniquement en poste fixe (car il doit rester vertical).
Quelque soit le modèle, Il est branché soit:
- sur une prise rapide à 3 ergots
- à la sortie du mano-détendeur
- à la prise murale à l’hôpital
- soudé à un mano-détendeur de type monobloc
- inclus dans une bouteille tout en un de type “présence”
L’O2 est livré par camion sous forme liquide, puis stocké dans une installation centrale.
Il est ensuite évaporé, transformé en gaz comprimé à 9 puis 3 bars et conduit jusqu’au lit du malade par une canalisation.
Sur le mur de la chambre se trouve une prise murale dite femelle spécifique à 3 ergots.
On peut ainsi brancher une prise mâle à 3 ergots de couleur blanche.
Il y a souvent d’autres prises différentes pour le vide, l’air comprimé…
L’installation est complétée par des grosses bouteilles d’oxygène pour le secours en cas de pannes
Un parc de bouteilles est à disposition pour les transports internes.
La gestion de l’ensemble est sous la responsabilité du pharmacien de l’établissement
Il est important avant de débuter un transport intrahospitalier (vers le bloc, radio, réa…), de savoir si on dispose suffisamment d’oxygène.
Par ex. si le débit prescrit est de 3 l par minute, au bout d’une heure on aura consommé 3 x 60 minutes = 180 litres. Il est préférable, par sécurité, de rajouter une marge de 10 à 20 % pour un transport plus long ou utilisation de la trompe à vide.
Pour connaître la durée de l’autonomie de l’ambulance, il suffit de diviser le nombre de litres disponibles par le débit utilisé.
Par ex : Bouteille pleine de 2,5 l à 200 bars contient: Pression 200 bars x volume 2,5 l = 500 l
Pour un débit 10 l/min -> 500 l/ 10 = autonomie de 50 min
De nombreux défauts de qualité sont dus à des chocs lors du stockage et du transport, qui fragilisent les bouteilles et leur robinet,
aussi les bouteilles doivent être :
- protégées de tout risque de choc ou de chute
- solidement arrimées en position verticale dans les véhicules
- déplacées sans être traînées ou roulées sur le sol
- soulevées par la poignéet et non pas par le robinet
- conserver les bouteilles dans des endroits bien aérés
- protéger les bouteilles contre des températures > à 50°C
- interdiction absolue de fumer ou d’approcher une flamme
- stocker les bouteilles à l’écart des produits combustibles et des produits gras
Consignes de sécurité
On vérifie que les bouteilles d’O2 sont pleines, que le manodétendeur fonctionne bien sans fuite sur la robinetterie.
Tous les obus sont installés dans un emplacement permettant de les protégere des chutes et chocs.
Les bouteiles doivent être maintenues en position verticale, robinet fermé.
Il ne faut jamais utiliser une bouteille endommagée ou tombée.
Vérifiez la date limite d’utilisation de l’oxygène figurant sur le conditionnement.
Conserver l’intégralité des étiquetages.
Consignes de sécurité pour l’utilisation
En cas d’utilisation des anciens détendeurs, il faut se laver les mains avec du savon, car il ne faut jamais manier la pièce avec des mains grasses.
Utiliser des tuyaux de raccordement spécifiques à l’oxygène.
Ne pas ouvrir la bouteille lorsqu’elle est en position couchée.
Les bouteilles ne doivent pas être soulevées par leur robinet.
Elles doivent être déplacées sans être trainées ou roulées au sol.
Le robinet est ouvert légèrement pour chasser les poussières puis refermer aussitôt car il ne faut jamais maintenir le manodétendeur en pression. Pour cette opération placez vous du coté opposé au détendeur sans se placer à la sortie du robinet.
L’O2 étant inflammable, afin d’éviter tout risque d’incendie, il faut interdire toute flamme, toute cigarette et autre source de chaleur.
Au début, il ne faut pas exposer le patient au flux gazeux. (ne jamais placer la victime face à la sortie du robinet, mais toujours du côté opposé au détendeur, derrière la bouteille en retrait. De même pour vous même.
Il faut vérifier l’absence de corps gras sur le visage du patient ( maquillage, crème…)
Consignes de sécurité après utilisation
Il faut toujours fermer le débilitre puis la bouteille même si elle est vide.
Les gestes à ne pas faire:
- Ne pas tenter de forcer ni graisser un robinet difficile à ouvrir
- Ne pas procéder à des ouvertures et fermetures successives et répétitives
- Ne jamais utiliser des produits gras pour le nettoyage des équipements de la bouteille
- Ne jamais utilisés de flacons pressurisés (laque,désodorisant…), de solvant (alcool, essence…) ou de produits corrosifs pour nettoyer les bouteilles
Attention
- La manipulation d’une bouteille d’oxygène est potentiellement dangereuse
- Bien apprendre les consignes de sécurité
Il faut toujours garder à l’esprit que la manipulation d’une bouteille d’oxygène doit se faire avec précautions.
Si les accidents sont rares, ils existent. La preuve :
“Pour une raison inconnue, une bonbonne d’oxygène a explosé à l’hôpital Laennec de Creil, dans l’Oise le 21 octobre 2008. Un patient est mort des suites de ses blessures après avoir été grièvement brûlé.
L’explosion a gravement brûlé un médecin-anesthésiste et un infirmier. Ils souffrent de brûlures au deuxième degré. Selon un soignant, « la bonbonne aurait explosé et “le feu est parti en torchère” au moment de son ouverture par le médecin-anesthésiste et l’infirmier qui venaient d’être appelés pour réanimer un patient.”
Le Parisien
Rappelons que la détente du gaz peut produire des températures très élevées
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle que, compte-tenu du risque potentiel inhérent à la technologie de l’oxygène (gaz comburant) conditionné sous pression (200 bar), des consignes de sécurité strictes doivent être respectées par le personnel utilisateur, qui doit être formé à la manipulation des bouteilles de gaz et de leurs robinets associés.
L’Afssaps indique par ailleurs que dix signalements d’inflammation lors de l’ouverture de bouteilles d’oxygène de différents fabricants de gaz médicinaux lui ont été déclarés depuis 2003. Aucun de ces accidents n’avait eu, jusqu’à ce jour, de conséquences graves pour les patients ou le personnel médical impliqué.
Ces accidents, dont la fréquence rapportée au nombre de bouteilles en circulation et au nombre d’utilisation de ces bouteilles est très faible, se sont produits avec des bouteilles munies de robinets à manodétendeur intégré (250 000 bouteilles actuellement en circulation).
Il apparaît que la survenue et l’ampleur de ces phénomènes d’inflammation résultent de la conjonction de nombreux paramètres, liés à la conception du matériel utilisé, à ses conditions d’utilisation et à ses conditions de maintenance.
Inhalation
C’est l’action qui permet d’enrichir en O2 l’air inspiré par un malade qui ventile spontanément (au minimum une fréquence supérieure à 6 par mn ).
On ne l’utilise jamais chez un patient qui ne respire pas soit en arrêt respiratoire isolé ou arrêt cardiaque.
La sonde nasale d’oxygène ou les lunettes ne sont pas utilisées lors d’une urgence vitale.
Masque ordinaire
Il fournit une concentration d’O2 supérieure aux lunettes et aux sondes nasales.
Mais le malade a parfois la sensation “d’étouffer” sous le masque surtout en cas de détresse respiratoire.
Le masque transparent est appliqué (mollement) par un élastique sur la face du malade.
Le haut du triangle du masque sur l’arête du nez.
Il n’y a ni valve, ni réservoir. Un minimum de de 4 l/mn permet d’éviter la réinhalation de l’air expiré (contenant du gaz carbonique). Des trous de chaque côté permet au gaz carbonique de sortir et aussi à l’air ambiant d’entrer…
Il s’agit donc d’un mélange d’oxygène et d’air.
La concentration d’O2 délivrée est de 35 % pour un débit de 6 l/ mn et peut aller jusqu’à 55 % pour un débit de 10 l/mn.
Le médecin peut y adjoindre un dispositif de nébulisation pour administrer des médicaments (pour l’asthme, par ex.). Il s’agit d’une prescription médicale.
Note
- En cas d’urgence, un masque sera placé, le haut du triangle du masque sur l’arête du nez.
Masque à haute concentration
C’est un masque transparent avec une réserve en dessous.
Il possède 2 valves unidirectionnelles sur le coté du masque permettant la sortie du gaz carbonique, sans autoriser l’admission d’air extérieur lors de l’inspiration.
Il n’y a pas de ré-inspiration (la personne n’inhale pas l’air qu’elle expire)
Il y a une 3 ème valve entre le masque et le ballon.
Le gaz inspiré provient du ballon et fournit un taux d’oxygène de 100 %. Pour cela, le débit sera de 9 à 15 l/mn.
Il faut vérifier qu’au préalable le ballon réservoir est plein et qu’il le restera pendant toute la durée de l’inhalation en jouant sur le débit.
Bien utilisé, il donne des concentrations de plus de 90 % d’oxygène.
Il existe des modèles adultes et enfant.
▷ Voir fiche technique inhalation
Attention
- Le masque à haute concentration devient dangereux si le débit est trop faible
Ventilateur de premier secours
L’insufflateur manuel (BAVU) peut être utilisé (sans appuyé sur le ballon) pour le même effet.
Il faut rajouter un filtre antibactérien.
Toutefois, chez une victime en ventilation spontanée, l’utilisation d’un masque haute concentration est préférable car il offre moins de résistance à l’inspiration.
Insufflation
C’est l’action qui fait pénétrer l’air enrichi en O2 dans les poumons d’une victime à l’aide d’un appareil de ventilation artificielle.
Le masque d’un respirateur de 1er secours, type AMBU, dont le ballon est enrichi en O2 est appliqué sur la face du malade.
Lorsqu’une ventilation artificielle est pratiquée en appuyant sur le ballon, on parle d’insufflation.
Elle est utilisée lors d’un arrêt respiratoire ou / et en arrêt cardiaque ou une ventilation inférieur à 6 /mn.
.Le débit est de 10 à 12 l/mn.
L’oxygène administré étant froid et sec, il est intéressant d’interposer entre le masque et la valve, un filtre échangeur de chaleur et d’humidité.
Si la personne est en arrêt respiratoire, l’insufflation est totale et contrôlée par l’ambulancier. On parle de ventilation contrôlée.
Si la personne respire encore mais faiblement (< 6/mn) on assiste le patient en insufflant uniquement pendant les pauses. On parle de ventilation assistée.
Mais attention souvent cette insufflation déprime encore plus la respiration et l’insufflation devient totale et surtout ne jamais arrété.
Aspirateur mobile
Tout liquide présent dans le pharynx doit être aspiré après avoir mis la victime en PLS.
Les aspirateurs sont tous construits sur le même principe: un moteur, un bocal et des accessoires.
Parmi les modèles les plus courants , l’aspirateur électrique sur batterie est le plus utilisé.
L’aspiration se pratique après les gestes de survie avec une sonde stérile.
Savoir + :
▷ Aspirateurs (Niveau DEAmbulancier et +)
▷ LVA (Niveau DEAmbulancier et +)
Quelque soit le modèle, le mode de fonctionnement est toujours le même.
Il associe:
- source de vide
- bocal
- tuyaux
- arrêt, interrupteur
- sonde
Selon le modèle, c’est le type de source de vide qui change.
Source de vide
Une énergie manuelle, gazeuse ou électrique fabrique du “vide”.
Ce système réalise une ” dépression” ou ” aspiration “, similaire à l’aspiration d’un liquide à l’aide d’une paille dans un verre.
On dit que l’on fait “le vide” ou que la source est “le vide” ; en fait il s’agit d’une pression faible inférieure à celle qu’il y a dans l’air autour.
Bocal
Il sert à recevoir les sécrétions.
Il est en verre ou en plastique, avec une graduation pour mesurer la quantité aspirée.
Certains récipients sont à usage unique avec un système de poche à l’intérieur (bocal de bloc opératoire).
(sac à usage unique, inséré entre la pompe et le tuyau d’aspiration)
Il doit être hermétique sans fissure dans le système et avec une bonne fermeture.
Un système de sécurité permet, si le bocal est plein, d’éviter la remontée du liquide vers la source de vide comme:
–
une balle flottante sur les sécrétions, qui fait clapet et obstrue le vide si le bocal est plein.
–
un 2ème bocal, plus petit, est souvent interposé entre le grand bocal et la source de vide.
Attention
- Il ne faut absolument pas que des sécrétions remontent dans l’appareil ou dans les canalisations car elles risquent de boucher l’ensemble
Tuyaux
Ils sont longs, afin d’accéder facilement au malade, souples mais pas trop afin d’éviter coudure ou aplatissement.
Raccord
Il permet de brancher facilement une sonde à usage unique à embout conique.
Manomètre
Elle mesure, sur certains modèles, l’intensité en pression du vide.
Dispositif d’arrêt
En plus de l’interrupteur sur la source de vide ou sur le bocal, il est préférable d’avoir une pince arrêt près de la sonde d’aspiration ou bien un trou que l’on bouche avec le pouce pour rendre le système clos.
On l’appelle aussi “stop-vide” ou la “souris”.
Les 2 modèles les plus courants sont:
–
la pince métallique à ressort qui écrase le tuyau en appuyant dessus on desserre le tube.
– le raccord précédent muni d’un trou. S’il n’est pas bouché avec le pouce, on aspire l’air environnant.
Elle est stérile dans son emballage hermétique.
Elle est conservée sans froisser.
L’emballage et la date de péremption sont régulièrement vérifiés.
Elle est en plastique, transparent de 40 cm de long avec une extrémité mousse, non traumatisante. Son diamètre est le plus gros possible, pour obtenir un bon débit d’aspiration.
L’unité de mesure est la “charrière” plutôt que les mm.
1 unité Ch = 1/3 de mn diamètre extérieur
Taille 12 = petite/Taille 21 = grosse.
Elle est utilisée une seule fois, donc dite ” à usage unique”.
L’embout (raccord) est de différentes couleurs afin de diférencier le calibre de la sonde.
Il existe aussi des sondes rigides, courtes, de gros diamètre pour aspiration à gros débit de la bouche (vomissements).
Nouveau-né | Nourrisson | Petit enfant | Grand enfant | Adulte |
Ch 4 | Ch 6-8 | Ch 8-10 | Ch 10-12 | Ch 14-18 |
Pour aspirer une trachéotomie, on utilise une sonde ch.14 à 18
Pour aspirer directemnt la bouche, utiliser une grosse sonde courte de ch 20
Astuce: utiliser une sonde vésicale (vessie) femme qui est courte et rigide évitant les fautes d’aseptie
Attention, ce matériel doit être stocké sans froisser le papier d’emballage car alors des mini-déchirures risquent d’apparaitre et la stérilisation n’est plus assurée.
Aspiration buccale
Nous savons aspirer le liquide d’un verre avec une paille, on peut donc aspirer les sécrétions ! (Beurk…)
Il existe un ensemble à usage unique comprenant :
–
une sonde d’aspiration,
–
un petit bocal
–
une sonde pour le sauveteur.
Ce système est peu efficace pour aspirer rapidement !!!
Il peut à la rigueur “dépanner” pour aspirer la bouche d’un nouveau né lors d’un accouchement inopiné et en l’absence d’un vrai aspirateur.
Aspirateur à pied
La pression du pied ou de la main comprime un accordéon, comme un gonfleur de camping !
Le Twin pomp de la marque Ambu® est un exemple.
Il possède un réservoir de 600 ml avec un débit maximum de 70 l/mn et un vide maximum de 800 mbar (soit 600 mm Hg)
Trompe à vide
Si un jet de gaz passe rapidement dans un tuyau percé, par le trou le vide se constitue.
C’est l’effet Venturi.
On utilise comme gaz l’oxygène, mais la consommation est importante ! (40 l/mn).
La trompe à vide est couplée à un manodétendeur et un débitlitre .
Ce modèle tend à disparaître au profil des bouteilles présence.
Moteur électrique sur batterie
Elle est rechargée sur du 220 V ou le 12 V de l’ambulance.
Cet aspirateur est ainsi mobile jusqu’au lieu de la détresse.
C’est le modèle utiliser dans une ambulance.
▷ Voir Société Laerdal
▷ Voir aspirateur Laerdal LSU
Note
- Il est important de vérifier l’état de la batterie de l’aspirateur avant le transport.
Installation de vide à l’hôpital
Il existe une installation centrale avec des compresseurs.
A la tête du lit et dans les blocs opératoires arrive le vide.
Il y a une prise murale spécifique à côté d’autres fluides comme l’oxygène.
La prise femelle est différente des autres.On ne peut pas la confondre avec celle de l’oxygène.
Le dispositif collecteur est en plastique à usage unique avec une poche à l’intérieur.Il ne faut pas oublier de rendre l’ensemble étanche et d’obstruer les ouvertures.
Canules
En urgence vitale, elle doit être réservée (dans un deuxième temps) à faciliter la ventilation au ballon +MCE d’un arrêt cadrio-respiratoire.
Savoir + :
▷ Canule et langue (Niveau DEAmbulancier)
▷ Liberté des voies aériennes (Niveau DEAmbulancier)
Elle comprend 3 parties :
- une partie ronde (collerette), qui reste à l’extérieur de la bouche, se collant aux lèvres
- une courte partie droite et dure, que les dents ne peuvent pas mordre !
- une partie courbe, épousant la forme de la langue
Elle est traversée dans son centre par un passage suffisant pour laisser passer l’air de la respiration (air way: le passage de l’air en anglais).
La canule doit être de longueur adaptée pour:
- ne pas plaquer la base de la langue contre la paroi du pharynx lorsqu’elle est trop courte
- irriter la glotte lorsqu’elle est trop longue
La taille est égale à la distance qui sépare les lèvres de l’angle de la mâchoire.
On utilise en général une taille 4, 5 pour les grandes personnes, 3 pour les petites et encore moins chez les enfants.
Un code couleur (sur l’ouverture du passage) permet de repérer la taille.
Elle est enveloppée dans un emballage stérile, le plus souvent en papier.
Il faut éviter de froisser cet ensemble et ne surtout pas pour des facilités de stockage le déballer.
La canule est à usage unique et est jetée après usage.
Elle permet :
- d’éviter la chute de la langue en arrière, puisque la canule épouse la forme de la langue
- d’éviter la morsure de la langue lors d’une crise d’épilepsie.
- le libre passage de l’air à travers la lumière de la canule
- l’introduction d’une sonde d’aspiration à travers la lumière
Inconvénients
Elle peut provoquer vomissements ou fermeture permanente du larynx (spasme de la glotte) si elle est trop longue chez un patient en coma léger dont le réflexe du larynx et du pharynx sont conservés.
Une mise en force de la canule peut entraîner des lésions (plaies) de la bouche de la victime, dont le saignement provoque l’encombrement des voies aériennes.
Mise en place chez une victime qui n’est pas en arrêt cardiaque, elle peut être à l’origine de la survenue de vomissements et de l’inhalation de vomissures qui compromettent la survie de la victime.
Insufflateur manuel
Le principe de la ventilation artificielle consiste à insuffler de l’air si possible enrichi en oxygène jusqu’aux alvéoles. L’expiration étant élastique, il n’y a rien à faire.
L’insufflation sera donc réalisée en cas d’arrêt cardio-respiratoire associé au MCE et défibrillation.
Elle se fait à l’aide d’un ventilateur manuelle de type Ambu composé d’un masque, d’une valve unidirectionelle et d’un ballon autoremplisseur.
Savoir + :
▷ Ventilation artificielle (Niveau DEAmbulancier et +)
▷ Insufflateur (Niveau DEAmbulancier et +)
▷ Fiche ventilation artificielle (Niveau DEAmbulancier et +)
Il comprend :
- masque
- filtre
- valve unidirectionelle
- ballon auto-remplisseur
- ballon réservoir
- entrée pour oxygène
Il est de forme triangulaire. (circulaire pour le nourrisson)
Le sommet est appliqué contre le nez, sa base sur le menton.
Un bourrelet permet d’obtenir une étanchéité parfaite grâce à une bonne application sur le visage.
Il existe différentes tailles de 0 à 5 (4 est la plus usuelle).
L’orifice supérieure est de taille universelle s’adaptant aussi bien à un filtre ou à la valve.
Nouveau-né | Nourrisson | Jeune enfant | Adolescent | Adulte |
00-0 | 1 | 2 | 3 | 4-5 |
Ils sont, si possible, transparents et à us