Fonction respiratoire
La mesure de la fréquence respiratoire fait partie des constantes vitales.
Elle est souvent oubliée, à tort, lors d’un bilan.
Elle est de 12 à 20 /mn. Avant de conclure à une anomalie, il faut analyser le contexte (effort, émotion, angoisse…)
Le taux d’oxygène dans le sang artériel ou SaO2 est mesuré par un oxymètre de pouls ou saturomètre.
Il est supérieur à 95 % pour approcher les 100 %. En dessous il signale un problème respiratoire qu’il faut évaluer et nécessite une oxygénothérapie.
Attention de nombreuses interférences (agitation, frissons…) ou une vasoconstriction périphérique (froid, stress, mais aussi détresse circulatoire) peuvent fausser le résultat ou empécher la mesure.
L’oxygénothérapie n’est pas conditionnée par un chiffre bas de la saturation. De nombreuses circonstances (traumatisme, douleur…) nécessitent aussi de l’oxygène.
Une personne qui tousse peut cracher du liquide parfois purulent appelé expectoration. Il est utile d’analyser ces crachats afin de rechercher des microbes comme la tuberculose.
Objectifs de formation
Etre capable de :
- évaluer la fonction respiratoire (paramètre vital)
- mesure quantitative et qualitative
- identifier les anomalies
- signes d’alerte
- veiller au bon fonctionnement de l’oxymètre de pouls
- Démarche d’observation d’une situation : signes cliniques, changement de l’état clinique, alerte et urgence
- Surveillance des signes cliniques : couleur de la peau et des téguments, sueurs…
- Réalisation de prélèvements non stériles : expectorations
- Transcription de la mesure des paramètres vitaux : réalisation de courbes de surveillance.
Respiration
Rappel physiologique
Toutes les cellules du corps ont besoin en permanence d’oxygène et doivent se débarrasser du gaz carbonique.
A l’inspiration, l’air contenant l’oxygène est aspiré jusqu’aux alvéoles avant de rejoindre les cellules grâce la circulation.
Diaphragme et muscles intercostaux dilatent la cage thoracique. Ainsi l’air est aspiré vers les poumons.
A l’expiration, les cellules rejettent le gaz carbonique en provenance du circuit veineux puis des artères pulmonaires.
Grâce à l’élasticité des muscles qui se relâchent spontanément, l’air est expulsé vers l’extérieur.
Le cerveau commande les muscles de la respiration par l’intermédiaire du tronc cérébral et de nerfs.
Dans l’alvéole, les échanges gazeux se font entre la respiration et la circulation.
A chaque inspiration un certain volume pulmonaire entre dans les poumons. Il est variable selon la force de la ventilation.
◁ Rappel physiologie respiratoire
Fréquence Respiratoire ou F.R.
Mesure
Par l’inspection et la palpation .
Le thorax ou l’abdomen se soulève à chaque inspiration et un souffle d’air sort par la bouche à l’expiration.
Il faut regarder le thorax (ou l’abdomen) se soulever pendant une minute pour compter la fréquence.
S’il est difficile de la mesurer (éclairage insuffisant, vêtements épais…) on compte en appliquant la paume de la main (lavée et réchauffée !) sur la poitrine du sujet ou la partie haute de l’abdomen.
Bien entendu on ne mesure que le temps d’inspiration.
Inspiration + expiration = 1 cycle respiratoire
Il s’agit donc du nombre de va et vient sur une minute.
Attention
- 10 secondes suffisent si la personne est inconsciente pour vérifier l’absence de ventilation
Astuces
- Comme le patient peut volontairement faire varier le rythme, il est préférable, s’il n’y a pas d’urgence vitale, de la mesurer discrètement après la prise du pouls, tout en continuant à tenir le poignet, on regarde le thorax du patient se soulever pour compter les mouvements respiratoires et bien sûr sans avertir le patient.
Normes ventilatoires
La fréquence est de 12 à 20 par minute.
Fréquences respiratoires (mv/mn) | |
---|---|
Adulte |
12 à 20 |
Enfant (1 à 8 ans) |
20 à 30 |
Nourrisson <1 an |
30 à 60 |
Nouveau-né < 1 semaine |
40 à 60 |
Elle diminue pendant le sommeil et s’accélère pendant l’effort car les besoins en oxygène augmentent.
Attention, on peut faire varier sa fréquence volontairement pendant une brève période.
Donc il faut toujours raisonner en fonction de l’environnement (peur,émotion,repos, effort…).
Anomalies
Dyspnée
C’est une respiration anormale sans précision de mesures.
Fréquence nulle
Si le thorax ou l’abdomen ne se soulève pas, il y a arrêt respiratoire ou apnée.
Il n’y a aucun souffle qui sort de la bouche.
Il faut immédiatement vérifier le pouls carotidien.
Si l’arrêt respiratoire est isolé le pouls est présent, si non le patient est en arrêt cardio-respiratoire.
Tachypnée
C’est l’augmentation de la fréquence au-dessus de 20 mouvements par minute chez l’adulte.
Bradypnée
C’est la baisse de la fréquence au-dessous de 12 mouvements par minute.
Amplitude respiratoire
S’il est facile de mesurer avec une montre la fréquence respiratoire, il est impossible de mesurer le volume d’air inspiré. On ne peut qu’estimer approximativement l’amplitude des mouvements respiratoires.
Polypnée
C’est une augmentation de l’amplitude. Elle est rare. (Angoisse, diabète, coma traumatique…)
Oligopnée
C’est une respiration superficielle, véritable “va et vient” peu efficace, donc amplitude faible.
Variations d’amplitude
Certaines personnes inconscientes (AVC par ex) peuvent avoir une respiration en cycle, avec une amplitude qui diminue à chaque respiration jusqu’à la pause respiratoire puis reprise progressive jusqu’au cycle suivant.
Note
- Tous ces mots savants ne sont guère utilisés. On dit plus simplement, par ex :
- “la fréquence respiratoire est de 5/mn avec une faible amplitude”
Rythme respiratoire
On note s’il est régulier ou irrégulier et surtout s’il existe des pauses respiratoires notamment de plus de 6 secondes.
Association fréquence et amplitude
Lors d’une détresse respiratoire, il y a le plus souvent augmentation de la fréquence avec une amplitude faible.
C’est uniquement lors d’une paralysie de la respiration que fréquence et amplitude sont faibles. (coma par ex : suicide par somnifères)
Sujet inconscient + drogué probable + pupilles en myosis (un petit point) = FORT risque de pauses respiratoires ou d’arret respiratoire (apnée) isolé.
Respiration rapide et ample avec énervement = hystérie
Soif, fatigue et respiration ample : problème possible de diabète…
Bien sûr, ces exemples sont donnés à titre uniquement d’informations. C’est au médecin régulateur du 15 de faire la synthèse.
Conseil
- Il ne faut JAMAIS oublier de prendre la fréquence respiratoire lors d’un bilan
- hélas cette constante est souvent négligée
- Associée à d’autres signes (soif, fatigue, somnolence, myosis, troubles neurologiques…) elle apportera beaucoup au médecin régulateur
Oxymètre de pouls ou saturomètre
La Saturation artérielle de l’oxygène (SaO2)
La saturation correspond au taux d’oxygène fixé sur l’hémoglobine dans le globule rouge (sang artériel).
Elle est
supérieure à 95 % .
Elle donne une couleur rose à la peau.
Comprendre
Racontons une petite histoire. Nous sommes dans un parc d’attraction pour jeunes enfants. Le manège consiste en une petite rivière en boucle avec de l’eau qui avance grâce à une roue. Il y a des bateaux avec 100 sièges, sans moteur puisqu’ils vont avancer tout seul par le courant de l’eau. Et les petits enfants font la queue pour monter dans le bateau.Le scénario est prêt !
Rêvons que les enfants , ce sont les molécules d’oxygène, que les bateaux sont les globules rouges, l’eau: le sang,la roue: le coeur.
Vous comprenez mieux comment fonctionne le transport de l’oxygène!
Plus fort : les sièges (hémoglobine) sont de couleur rouge sombre et lorsque les enfants s’assoient dessus, ils deviennent tout rouge et le bateau aussi.
Pour terminer : lorsque le bateau a 2 sièges de libre (sur les 100), on dit que le coefficient d’occupation est de 98 %. C’est la saturation en oxygène : 98 % !
C’est plus clair ainsi. Non ?
L’appareil
La saturation est mesurée indirectement au bout du doigt avec une pince et un appareil appelé oxymètre de pouls.
Il s’agit de
la SpO2 ou saturation pulsée en oxygène car mesurer en combinaison avec la pulsation du sang (le pouls).
Elle est voisine de la SaO2.
Cet appareil mesure donc aussi le pouls. Donc 2 chiffres s’affichent: SpO2 et FC.
Capteur
Le capteur se présente sous forme d’une pince avec un faisceau infrarouge au milieu.
Il est placé au bout d’un doigt sans vernis à ongle. La lumière est au-dessus et va éclairer l’ongle.
Il existe aussi des minicapteurs que l’on place au niveau du lobule de l’oreille.
Il existe parfois des interférences si le malade bouge.
Si la peau est froide dite en vasoconstriction: état de choc mais aussi stress ou froid, l’analyse est mauvaise.
Lors de la prise de la tension artérielle, l’analyse n’est plus possible si le capteur est posé du même côté. (effet garrot)
Pas du côté d’un oedeme du membre (lymphoedeme, cancer du sein opéré)
On peut utiliser, chez l’enfant par ex, des capteurs autocollants à usage unique.
Les différents modèles
A l’hôpital, ils sont souvent intégrés dans des appareils de surveillance (ecg, pouls, tension et spO2)
Il existe maintenant des mini-appareils d’utilisation facile voir portable.
Info
L’avenir : Utiliser son téléphone doté d’une application ad hoc pour analyser des paramètres biologiques aussi précis que la saturation en oxygène du sang, en plaçant simplement son doigt sur le capteur optique du téléphone
Technique
Appareil simple, facile à mettre en route et sans risque (Il n’y a pas de cadre législatif pour savoir qui a le droit de l’utiliser).
La qualité du signal est primordial (visible sur une jauge ou mieux sur une courbe du pouls).
Mais l’interprétation, c’est autre chose.
Si le signal est faible, on ne peut pas conclure.
Dans plus de 20 % des cas, la capture du signal n’est pas possible : agitation, transport…
Anémie, frissons, oedemes, extrémités froides en vasoconstriction (hypothermie, stress, détresse circulatoire) ne permettent pas d’utiliser un oxymètre.
Une forte luminosité ou un éclairage au néon interférent sur le signal.
Résultats
Une saturation normale oscille entre 99 % et 95 % (le 100 % est atteint sous oxygénothérapie).
Entre 95 et 90 % il y a insuffisance respiratoire.
En dessous de 90 %, la détresse respiratoire est majeure ou la capture du signal est FAUSSE.
Regarder le malade pour rechercher d’autres signes de détresse respiratoire !
Conseil
- Devant une détresse respiratoire, il est préférable de mesurer la saturation avant l’oxygénothérapie (mais ne doit pas retarder les gestes de survie).
- Une 2 ème mesure sera faite après l’inhalation d’oxygène.
- En principe le chiffre doit monter
- L’observation des mouvements respiratoires est prioritaire à l’utilisation d’un oxymètre
- Une dépression respiratoire avec baisse de la fréquence respiratoire peut avoir (au début) une saturation encore normale
Indicateurs d’oxygénothérapie ?
Oui et non
Oui si le chiffre est bas avec détresse (vérifier aucune interférence, mauvais signal)
Non. Si la saturation est normale, l’oxygénothérapie est parfois nécessaire quand même comme un traumatisé.
Conseil
- Certains secouristes conditionnent l’oxygénothérapie au résultat de l’oxymètre.
- Je conseille de ne pas tenir compte de ce dogme
Recueil de l’expectoration
La toux est une violente contraction du diaphragme.
Elle permet d’éliminer par la bouche des sécrétions qui se trouvent dans les voies aériennes.
On parle de crachats ou d’expectoration.
En effet la paroi de la trachée, bronches, bronchioles sécrètent un liquide, le mucus, dont le rôle est de capter les microbes et les poussières puis de les faire remonter jusqu’au larynx où ensuite tout est expulsé par la quinte de toux.
S’il y a une infection, les sécrétions deviennent abondantes et peuvent même se transformer en pus.
Le patient s’encombre et risque de s’asphyxier. Il doit tousser pour éliminer ces sécrétions.
C’est pourquoi un antitussif, n’est utile que si la toux est sèche et irritative, dans le cas contraire c’est néfaste.
La toux sert donc à dégager les voies aériennes.
La kinésithérapie respiratoire permet d’apprendre au malade de mieux tousser et ainsi de dégager l’arbre respiratoire.
En cas d’urgence il est parfois nécessaire d’aspirer les sécrétions dans la bouche ou en cas de trachéotomie par l’orifice. On utilise des sondes d’aspiration à usage unique et un aspirateur de mucosités.
Attention
Même si lors d’une toux, il ne sort rien, un “nuage de micro goutellettes” invisible avec ou sans bactéries ou virus peut être inhaler par l’ambulancier.
Recueil des crachats
En cas de toux productive, il faut bien installer le patient en position demi-assise, lui donner des mouchoirs jetables et un crachoir.
Il s’agit d’un petit récipient en plastique, avec un couvercle.
On explique bien au malade qu’il faut cracher dans la boite. Avant de refermer on note la quantité approximative et la viscosité et la couleur.
Le récipient sera confié à l’équipe soignante à l’arrivée.
Attention
- Dans tous les cas, l’ambulancier devra se protéger d’une éventuelle contamination.
- Il doit porter des gants à usage unique.
- Si le risque est majeur, comme une suspicion de tuberculose, le port du masque est nécessaire
En Résumé:
- F : Fréquence
- A : Amplitude
- R : Régularité
- M : Mesure Saturation
Ventilation
|
à ………../mn
|
SaO2:……………………..
|
□ irrégulière
|
□ pauses
|
□ toux
|
---|---|---|---|---|---|
□normale
|
□ superficielle
|
□ ample
|
□ inefficace
|
□ absente
|
|
Bruits
|
□ silencieuse
|
□ ronflements
|
□ sifflante
|
□ encombrée
|
□ mousse rosée
|
Coloration
|
□ normale
|
□ sueurs
|
□ paleur
|
□ cyanose
|
Signes cliniques
Le bilan respiratoire complet a été enseigné au module 1.
Il s’agit donc d’un simple rappel
◁ Révisions bilan respiratoire du module 1
Signes respiratoires
Efforts inspiratoires
Si la détresse respiratoire est importante, surtout lors d’un obstacle au niveau du pharynx ou du larynx, apparaît :
– un battement des ailes du nez
– un tirage des muscles du cou faisant saillie sous la peau lors de l’inspiration
– un enfoncement du thorax à l’inspiration alors que l’abdomen gonfle. On parle de “balancement thoraco-abdominal”
– la pression à l’intérieur du thorax diminue, toutes les zones molles sont “aspirées” vers l’intérieur, ce qui entraîne un creusement au-dessus des clavicules du sternum, et entre les côtes.
Bruits respiratoires
Sifflement
à l’inspiration traduit un obstacle au niveau du larynx, à l’expiration une crise d’asthme.
Respiration “gargouillante”
avec émission par la bouche de liquide et de bulles signe la présence de liquide dans le pharynx due à des réflexes de déglutition défaillants.
Mousse rosée aux lèvres
La présence de plasma mélangé à de l’air évoque un oedème aigu du poumon ou OAP
La toux
C’est une contraction saccadée du muscle diaphragme.
Elle chasse l’air des poumons, mais surtout essaye de faire remonter jusqu’au larynx des sécrétions diverses, appelées expectorations, qui sont présentent dans les voies aériennes inférieures des alvéoles à la trachée.
Elle est plutôt “rassurante” puisque le malade a la force de contracter son diaphragme, pour tenter d’éliminer ces liquides. On parle de désencombrement.
Elle est réflexe (quand on a avalé de travers, par exemple) ou volontaire.
Toux sèche et irritante
Elle ne ramène rien et devient vite pénible et épuisante pour le malade. C’est le seul cas où un antitussif est utile.
Une toux réflexe peut devenir épuisante, notamment lors de l’inhalation de vapeurs toxiques lors d’un incendie.
Toux productive
Le malade crache du pus (infection), de la mousse rose (Œdème Aigu du Poumon) ou du sang aéré (Hémoptysie).
Astuce
- Un malade qui tousse, c’est plutôt rassurant puisqu’il est conscient
- A la fin d’une crise d’asthme, le patient tousse souvent
Signes annexes
Parole
La personne qui “manque d’air” restreint sa parole qui devient brève.
Si le larynx ou l’épiglotte est atteint, la voix change, devient aphone voire absente.
Si la perte de la voix est brutale avec d’autres signes de détresse respiratoire, pensez à l’obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger.
Attention
- à l’enfant fébrile,sans voix, pencher en avant (Voir épiglotitte)
Attitude
La personne consciente adopte la position demi assise, la bouche ouverte pour essayer de mieux respirer.
Souvent il réclame d’ouvrir la fenêtre.
Attention
- Si une personne refuse de s’allonger
- RESPECTER ce choix
- De toute façon sauf inconscience, la personne est installée demi assis
Cyanose
C’est la couleur bleue des lèvres, des oreilles et des mains, notamment des ongles.
Elle traduit un manque d’oxygène ou hypoxie, mais les extrémités sont aussi bleutées et froides lors d’un état de choc ou d’une température basse.
La saturation (SpO2) baisse en dessous de 95 %.
Attention
- Bien analyser la cyanose avec les circonstances:
- par ex. :
- un noyé en détresse respiratoire aura les lèvres bleues,
- mais une personne consciente qui se baigne dans une eau froide aura aussi les lèvres bleues mais sans aucune détresse !
Sueurs
Associées à un encombrement et une cyanose, elles traduisent l’accumulation du gaz carbonique ou hypercapnie, due à une asphyxie.
Des sueurs isolées ont une autre origine : violente douleur, émotion, malaise, état de choc, manque de sucre (hypoglycémie) , ou de la fièvre.
Signes neurologiques
Il est important de rappeler qu’une agitation, une confusion, voire un coma ont souvent pour origine une asphyxie.
Attention
- Ne pas tomber dans le piège
- Agitation = éthylisme
- Pensez TOUJOURS à vérifier l’absence de détresse respiratoire devant tout signe neurologique
Signes cardiaques
Le manque d’oxygène et l’accumulation de gaz carbonique entraînent indirectement des modifications du pouls et de la tension.
Il est d’abord accéléré (tachycardie). Mais attention, lorsque l’hypoxie est très intense, le coeur souffre et va “craquer” avec pouls lent (bradycardie) puis arrêt (asystolie).
Le problème est de savoir quand ? Très rapidement chez le jeune enfant, plus tardivement chez le jeune mais tout dépend du degré de l’asphyxie.
Examen du thorax
Lors d’un accident, l’examen du thorax est obligatoire, bilatéral, comparant le côté droit et gauche.
On regarde se soulever le thorax.
On note une éraflure cutanée, une zone contuse, une plaie soufflante…
Puis les paumes de la main réchauffées sont appliquées à plat sur le thorax.
Une douleur spontanée à l’inspiration ou provoquée à la pression signe la fracture de cote (chez le comateux, la pression soutenue révèle un craquement).
Si une partie du thorax s’enfonce à l’inspiration, alors que le reste de la cage thoracique se dilate; il s’agit d’un écrasement important de la cage thoracique ou volet thoracique. La respiration est dite paradoxale.
▷ Savoir + : voir traumatologie -> trauma thorax
Auscultation pulmonaire
A travers la paroi, on peut entendre le bruit de l’air qui parcourt l’arbre respiratoire jusqu’aux alvéoles. C’est le murmure vésiculaire.
Pour cela on utilise un stéthoscope.
Son usage est réservé aux médecins.
Une abolition de ce bruit marque la présence de liquide ou d’air dans la plèvre (entre la paroi et le poumon).
Des bruits crépitants signalent une infection pulmonaire, un oedeme (OAP)…
Points clefs
- Ne pas oublier de prendre la fréquence respiratoire
- 12 à 20 /mn en fonction du contexte
- Détresse respiratoire : fréquence rapide et amplitude faible
- Paralysie respiratoire : fréquence basse et amplitude faible
- Capteur oxymètre sur ongle sans vernis et absence vasoconstriction
- SpO2 > 95 %
- Cyansose : vérifier le contexte
- L’observation des mouvements respiratoires est prioritaire à l’utilisation d’un oxymètre
- Une dépression respiratoire avec baisse de la fréquence respiratoire peut avoir (au début) une saturation encore normale
Répertoire
- Recopier et définir les mots suivants :
- tachypnée, bardypnée, apnée, dyspnée
- cyanose
- hémoptysie, expectoration
Révisions
Conseil
- Le cours à télécharger et les exercices (quiz, test) sont disponibles à la fin du chapitre ou à la page exercices